Publié par Pascal

Impact de l’arrêt maladie sur vos allocations chômage : ce que vous devez savoir

27 octobre 2025

En période d’incertitude sanitaire ou de fragilité professionnelle, un arrêt de travail change instantanément la donne financière et administrative d’un demandeur d’emploi. Ce dossier décortique le mécanisme qui lie l’arrêt maladie à la suspension des allocations chômage et à l’ouverture des droits à indemnités journalières, en clarifiant les rôles respectifs de France Travail, de l’Assurance Maladie et d’Unedic. À travers règles pratiques, exemples chiffrés et parcours type, on expose les délais à respecter, les pièces à fournir et les conséquences pour la durée restante d’indemnisation. Des solutions d’urgence et des aides complémentaires sont présentées pour limiter l’impact d’une baisse de revenu, ainsi que des conseils pour préparer sereinement la reprise d’activité. Le fil conducteur suit Camille, demandeuse d’emploi, dont l’expérience illustre chaque étape : notification, calcul des paiements, réinscription et perspectives de réactivation des droits. Plusieurs ressources multimédias et tableaux récapitulatifs accompagnent ce guide pour faciliter les démarches et éviter les erreurs coûteuses.

Impact juridique et administratif de l’arrêt maladie sur les allocations chômage : suspension, coordination et prolongation des droits

Lorsqu’un arrêt de travail est prescrit pendant une période de chômage, la première conséquence administrative est la suspension automatique de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE). Cette suspension est déclenchée par l’échange d’informations entre l’Assurance Maladie (CPAM) et France Travail, anciennement connu sous le nom de Pôle emploi. Les droits restants ne sont pas perdus : ils sont reportés d’une période équivalente à la durée de l’arrêt. Ainsi, si un demandeur d’emploi disposait encore de huit mois d’indemnisation avant un congé maladie de deux mois, il retrouvera ces huit mois à la reprise effective de ses recherches et de ses démarches.

La coordination entre organismes est conçue pour se dérouler sans intervention systématique du bénéficiaire, mais le respect des délais de transmission et la qualité des justificatifs restent essentiels pour éviter des délais de paiement. La CPAM évalue les droits aux indemnités journalières et informe France Travail de la suspension d’ARE. Cette information technique implique des échanges de données sécurisés qui automatisent le basculement entre indemnités, cependant l’inscription ou la réinscription à France Travail peut rester à la charge du demandeur selon la durée de l’arrêt.

  • Suspension automatique de l’ARE dès que la CPAM enregistre l’arrêt de travail.
  • Report des droits d’un montant équivalent à la durée d’arrêt maladie.
  • Rôle d’Unedic : maintien du calcul des droits acquis, Unedic restant l’organisme central de financement pour les règles d’indemnisation chômage.

Le tableau ci-dessous synthétise le mécanisme général et les acteurs impliqués. Il servira de référence pour les sections suivantes, en donnant un aperçu des délais, des pièces et des conséquences financières.

Élément Action Organisme Conséquence
Signalement de l’arrêt Envoyer le volet médical à la CPAM et déclarer l’arrêt à France Travail Assurance Maladie / France Travail Suspension ARE, basculement vers indemnités journalières
Délai de transmission 48h à la CPAM, 72h à France Travail Demandeur d’emploi Risque de retard de paiement si non respecté
Durée de l’arrêt ≤ 15 jours ou > 15 jours France Travail Maintien ou radiation de la liste des demandeurs d’emploi
Reprise des droits Réinscription si nécessaire France Travail Reprise ARE pour la durée restante, augmentée de la période d’arrêt

Pour illustrer, Camille reçoit un arrêt de travail de trois semaines. Elle déclenche la procédure en envoyant son volet médical à la CPAM dans les 48 heures et en déclarant l’arrêt à France Travail sous 72 heures. Sa suspension ARE est immédiate, mais ses droits sont prolongés de trois semaines. La coordination automatique entre l’Assurance Maladie et France Travail limite le besoin d’intervention humaine, mais les délais et la complétude des documents conditionnent la rapidité du versement.

  • Vérifier que la CPAM a bien reçu l’arrêt pour éviter les erreurs de transmission.
  • Conserver une copie des volets et des courriers envoyés à France Travail.
  • Suivre l’espace personnel France Travail et la messagerie CPAM pour les notifications.

L’impact juridique est donc net : le congé maladie n’annule pas l’allocation chômage, il déplace son calendrier et implique la mise en place d’une indemnisation différente pendant la période d’arrêt. Insight : la coordination entre organismes protège les droits mais rend la qualité des démarches individuelles déterminante pour éviter des délais de paiement.

Calcul des indemnités journalières versus ARE : méthodes, plafonds et différences opérationnelles

Le principal changement financier lors d’un arrêt maladie est le passage de l’ARE aux indemnités journalières de l’Assurance Maladie. La méthode de calcul diffère fondamentalement. Les indemnités journalières sont calculées à partir de la moyenne des trois derniers salaires bruts avant la fin du contrat de travail et non à partir de l’allocation chômage elle-même. Le taux appliqué par la Sécurité sociale est de 50 % du salaire journalier de base, avant application des cotisations éventuelles et du plafond.

Un plafond quotidien et mensuel limite le montant perçu. En pratique, l’indemnité maximale mensuelle pour 2025 s’établit à un plafond correspondant à 998,2 euros, soit 1 996,4 euros bruts avant application du taux journalier converti sur un mois-type. Il existe un délai de carence de trois jours, période durant laquelle aucun versement n’est effectué, sauf dispositions conventionnelles complémentaires ou maintien par l’employeur pour des salariés encore en poste. Pour un demandeur d’emploi, l’indemnisation démarre après application de ce délai si les conditions d’ouverture de droits à indemnités journalières sont remplies.

  • Moyenne des 3 derniers salaires bruts avant la fin d’activité : base de calcul.
  • Taux standard : 50 % du salaire journalier de base.
  • Plafond mensuel : indemnité maximale autour de 998,2 € net selon conversion.
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La différence avec l’ARE peut être significative. L’ARE, calculée selon les règles d’Unedic, peut atteindre jusqu’à 75 % du salaire de référence selon les situations et les plafonds applicables. La conséquence directe est une baisse des revenus durant l’arrêt maladie, qu’il faut anticiper dans un budget prévisionnel. Pour comparer, prenons un exemple chiffré concret et courant : Camille percevait une ARE d’environ 1 400 € par mois sur la base d’un salaire brut mensuel de 2 500 €. En arrêt maladie, ses indemnités journalières seraient basées sur la moyenne de ses trois derniers bulletins et représenteraient environ 50 % du salaire journalier, soit une indemnité mensuelle approximative de 1 250 €. La perte nette peut sembler modérée, mais additionnée aux délais de carence et aux ajustements administratifs, elle pèse sur la trésorerie.

Les conditions d’accès aux indemnités journalières pour un demandeur d’emploi comportent des critères précis. Il faut, entre autres, être inscrit comme demandeur d’emploi indemnisé au moment de l’arrêt, avoir été indemnisé par l’assurance chômage dans les 12 derniers mois ou justifier d’une cessation d’activité salariée depuis moins de 12 mois. La CPAM vérifie ces éléments et calcule l’indemnité. Si le demandeur d’emploi ne remplit aucune de ces conditions, il ne percevra pas d’indemnités journalières au titre du régime général et devra s’appuyer sur d’autres dispositifs ou aides.

  1. Vérifier la période de référence de salaire (3 derniers bulletins).
  2. Calculer le salaire journalier de base et appliquer 50 %.
  3. Appliquer le plafond et le délai de carence de 3 jours.

Au plan pratique, il est utile de simuler plusieurs scénarios : arrêt court avec maintien de l’inscription, arrêt long avec radiation et réinscription, et situations particulières comme les contrats intermittents ou saisonniers. Ces simulations permettent d’anticiper le montant réel des indemnités journalières et d’établir un plan de trésorerie pour la période d’arrêt. Insight : anticiper la différence entre ARE et indemnités journalières permet de prévoir solutions d’urgence et aides complémentaires pour combler l’écart.

Démarches pratiques et documents : notifier France Travail et l’Assurance Maladie dans les délais impartis

La réussite d’un basculement financier sans interruption dépend avant tout du respect des délais et de la complétude des justificatifs. Deux délais incontournables s’appliquent : 48 heures pour adresser l’arrêt à la CPAM et 72 heures pour déclarer l’arrêt à France Travail. Ces notifications peuvent être effectuées en ligne, par courrier recommandé ou par téléphone selon les services proposés localement. La transmission numérique via l’espace personnel reste la méthode la plus rapide et la plus traçable.

Plusieurs pièces sont généralement demandées pour l’examen du dossier par la CPAM : les trois derniers bulletins de salaire (ou quatre si le mois précédent est incomplet), un courrier expliquant le statut de chômeur indemnisé et, pour les activités saisonnières ou intermittentes, les 12 derniers bulletins de paie. France Travail réclame le volet employeur de l’arrêt de travail ainsi que la déclaration d’arrêt effectuée via l’espace personnel ou le service téléphonique.

  • Envoyer le volet médical à la CPAM sous 48 heures.
  • Déclarer l’arrêt et transmettre le volet employeur à France Travail sous 72 heures.
  • Conserver preuves d’envoi et captures d’écran des transmissions en ligne.

Camille suit ces étapes de manière rigoureuse : elle envoie son arrêt à la CPAM en courrier suivi et télécharge une copie dans son espace France Travail. Elle joint ses trois derniers bulletins, précise sa date de cessation d’activité et explique son statut. Grâce à cette démarche, la CPAM peut vérifier ses droits rapidement et lancer le calcul des indemnités journalières. Sans pièces complètes, la CPAM peut demander des justificatifs complémentaires, entraînant des retards.

Il existe des cas fréquents de complications administratives : dossiers incomplets, erreurs de dates, bulletins manquants ou situation de double indemnisation. Pour limiter ces risques, une check-list opérationnelle est recommandée. Cette liste comprend les éléments suivants :

  1. Rassembler les 3 derniers bulletins de salaire et un justificatif de la date de fin de contrat.
  2. Envoyer le volet médical à la CPAM et conserver l’accusé de réception.
  3. Déclarer l’arrêt à France Travail et transmettre le volet employeur.
  4. Contacter l’assistant social de la CPAM en cas de difficulté financière ou de dossiers complexes.

Le non-respect des délais peut mener à un décalage de paiement et impacter la trésorerie. Par conséquent, il est conseillé de planifier ces démarches dès la délivrance de l’arrêt par le médecin. Insight : l’organisation et la traçabilité des envois sont les meilleurs alliés pour éviter une rupture de revenus lors d’un arrêt maladie.

Effets de la durée de l’arrêt : maintien sur les listes ou radiation, réinscription et obligations de reprise d’activité

La durée d’un arrêt de travail change profondément le statut administratif du demandeur d’emploi. Un arrêt de quinze jours ou moins permet de conserver l’inscription à France Travail et d’éviter la radiation automatique. Dans ce cas, seul le versement de l’ARE est suspendu et remplacé temporairement par les indemnités journalières. La reprise des versements d’allocation à la fin de l’arrêt s’opère sans démarche lourde : la reprise est automatique dès que la CPAM notifie la fin de l’indisponibilité.

Inversement, un arrêt qui dépasse 15 jours entraîne une radiation de la liste des demandeurs d’emploi. Cette règle vise à clarifier la disponibilité réelle pour la recherche d’emploi. La radiation implique que la personne doit se réinscrire dans un délai strict de cinq jours calendaires après la fin de l’arrêt pour retrouver son statut initial et la reprise de l’ARE. Ce délai comprend les week-ends et jours fériés, il est donc impératif d’agir sans délai. Toute réinscription tardive peut entraîner des pertes de versements et des ajustements à traiter.

  • Arrêt ≤ 15 jours : maintien sur la liste, reprise automatique des allocations à la fin.
  • Arrêt > 15 jours : radiation, réinscription sous 5 jours calendaires après la fin.
  • Réinscription : obligatoire pour reprendre l’ARE pour la durée restante des droits.
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Camille a expérimenté les deux scénarios. Lors d’un arrêt de douze jours, elle est restée inscrite et a retrouvé ses versements après notification de fin d’arrêt. Lors d’un autre arrêt de six semaines, la radiation a été effectuée au-delà de quinze jours. À sa guérison, elle a dû se réinscrire dans les cinq jours ; faute de quoi son dossier aurait nécessité des démarches administratives supplémentaires pour rétablir la continuité. La réinscription a été simple mais a entraîné une attente administrative de quelques jours pour que les versements redémarrent.

Lors de la réinscription, plusieurs éléments sont à vérifier pour garantir une reprise sans heurts : les justificatifs de fin d’arrêt doivent être joints, l’historique des droits doit être mis à jour et les périodes de carence liées à de nouveaux dossiers doivent être prises en compte. Pour les personnes dont l’arrêt correspond à une maladie de longue durée, il peut être utile de prendre contact avec un conseiller pour envisager d’autres solutions, comme une orientation professionnelle ou la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé.

  1. Vérifier la durée de l’arrêt et anticiper la radiation éventuelle.
  2. Préparer les documents nécessaires pour la réinscription rapide.
  3. Contacter un conseiller France Travail pour accélérer la reprise des versements si besoin.

Le fil rouge administratif démontre que la durée de l’arrêt est le facteur clé qui détermine les étapes à suivre pour la reprise d’activité et la continuité de l’indemnisation. Insight : planifier la réinscription dès la fin prévisible de l’arrêt évite pertes de revenus et démarches supplémentaires.

Cas particuliers : intermittents, saisonniers, travailleurs indépendants et impacts spécifiques d’Unedic

Les situations particulières nécessitent une attention accrue car les règles générales peuvent s’appliquer différemment. Pour les salariés saisonniers ou intermittents, la base de calcul des indemnités journalières peut exiger la fourniture d’une longue série de bulletins de paie, parfois jusqu’aux 12 derniers mois, pour rendre compte de la variabilité des revenus. Les travailleurs indépendants ne relèvent pas automatiquement du régime général et peuvent dépendre d’autres dispositifs ou d’assurances privées selon leurs cotisations. Les règles d’Unedic restent centrales pour le calcul des droits à l’ARE, mais l’ouverture aux indemnités journalières suit les règles spécifiques de l’Assurance Maladie.

Certains profils rencontrent des cas délicats : personnes ayant été indemnisées il y a plus de 12 mois, demandeurs d’emploi ayant repris brièvement une activité puis ayant cessé, ou contrats à durée très courte. Pour ces situations, la CPAM vérifie l’historique des cotisations et la période d’affiliation. L’éligibilité aux indemnités journalières exige en général une période de travail récente ou un droit à l’assurance chômage encore actif lors de l’arrêt.

  • Saisonniers/intermittents : fournir les bulletins demandés, parfois sur 12 mois.
  • Travailleurs indépendants : vérifier le régime de protection sociale et les éventuelles assurances complémentaires.
  • Cas de cessation d’activité il y a plus de 12 mois : risque de non-éligibilité aux indemnités journalières.

Illustration concrète : Hugo, intermittent du spectacle, reçoit un arrêt maladie après une série de contrats. La CPAM lui demande les 12 derniers bulletins pour calculer la moyenne des salaires. Le calcul des indemnités journalières s’en trouve plus complexe mais reste basé sur le principe du salaire journalier de base. Hugo doit également vérifier ses droits auprès d’Unedic pour s’assurer que la période d’indemnisation chômage antérieure est bien prise en compte.

Un autre cas fréquent concerne la transition entre indemnisation chômage et sécurité sociale : si la personne a cessé d’être indemnisée depuis moins de 12 mois, elle peut rester éligible aux indemnités journalières sous conditions. Dans le cas contraire, des dispositifs alternatifs, comme le RSA ou des aides sociales de la CPAM, peuvent être envisagés. Il est utile de consulter un assistant social pour évaluer les options et solliciter des aides exceptionnelles si nécessaire.

  1. Identifier son statut exact (saisonnier, intermittent, indépendant).
  2. Rassembler les bulletins demandés et vérifier les périodes d’affiliation.
  3. Consulter un conseiller Unedic ou un assistant social en cas d’ambiguïté.

La multiplicité des situations individuelles impose une approche personnalisée : lire ses droits, anticiper les documents demandés et se faire accompagner réduit les risques d’incompréhension et de perte financière. Insight : chaque statut impose des justificatifs et conditions spécifiques ; mieux vaut vérifier tôt pour éviter des déconvenues.

Aides complémentaires, solutions d’urgence et dispositifs sociaux en cas de baisse de revenus

Une baisse de revenu liée à la transition ARE → indemnités journalières peut devenir critique, surtout si l’arrêt dépasse la durée du délai de carence et que les économies sont limitées. Plusieurs aides se mobilisent selon la situation : aides exceptionnelles de la CPAM, RSA pour les personnes sans ressources suffisantes, accompagnement par les travailleurs sociaux ou recours à la reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH) si la pathologie a un impact durable sur l’employabilité.

La CPAM peut accorder des aides financières ponctuelles étudiées au cas par cas, notamment pour faire face aux dépenses urgentes. Ces aides passent par une évaluation sociale et une instruction par un assistant social. Le RSA est une option de dernier recours pour les personnes ne bénéficiant ni d’ARE ni d’indemnités journalières ; son attribution dépend de ressources et de la composition du foyer.

  • Aides exceptionnelles CPAM : demandes via l’assistant social pour situations précises.
  • RSA : solution de secours soumise à conditions de ressources et de situation familiale.
  • RQTH : envisagée si l’arrêt révèle une incapacité durable entravant la recherche d’emploi.

Camille, confrontée à une perte de 150 € par mois pendant son arrêt, a contacté l’assistant social de la CPAM. Après examen, une aide ponctuelle a permis d’ajuster son budget le temps de la reprise. Parallèlement, elle a exploré la possibilité d’une RQTH, car son trouble de santé avait des implications sur son employabilité future. Ces démarches ont offert un filet de sécurité et des perspectives d’accompagnement professionnel à la sortie de l’arrêt.

Au-delà des aides financières immédiates, des mesures peuvent aider à stabiliser la situation : demande de délais de paiement auprès des créanciers, activation d’assurances privées si elles existent, recours aux dispositifs locaux d’aide alimentaire ou de logement temporaires. L’appui d’un conseiller financier pour réorganiser les échéances peut aussi se révéler pertinent. Enfin, l’anticipation d’une reprise d’activité implique d’évaluer les conditions de réadaptation ou de formation professionnelle si la santé impose un changement d’orientation.

  1. Contacter un assistant social CPAM dès l’apparition de difficultés.
  2. Vérifier l’éligibilité au RSA si toutes les autres ressources sont insuffisantes.
  3. Examiner les assurances complémentaires et les dispositifs locaux d’aide.
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Les aides complémentaires permettent souvent d’éviter une situation financière critique au cours d’un arrêt de travail. Insight : ne pas hésiter à solliciter l’accompagnement social et à mobiliser tous les dispositifs disponibles pour limiter l’impact d’une baisse de revenu.

Conséquences sur les cotisations, la retraite et les droits sociaux : ce qui continue, ce qui change

Un arrêt maladie a des effets qui dépassent le simple versement d’indemnités : il influe sur les cotisations, les droits à la retraite et les droits sociaux futurs. Les indemnités journalières d’Assurance Maladie ouvrent des droits à la protection sociale mais peuvent réduire certaines cotisations salariales qui auraient été prélevées sur un salaire. Sur le plan retraite, les périodes indemnisées par la Sécurité sociale peuvent être assimilées à des trimestres sous conditions, mais le calcul varie selon la durée et la nature de l’indemnisation.

Les droits sociaux liés à la santé restent couverts pendant l’arrêt, notamment l’accès aux soins via la CPAM. La prise en charge des soins médicaux suit les règles habituelles de la Sécurité sociale. En revanche, les cotisations chômage ne sont plus alimentées durant la période d’arrêt, ce qui peut impacter le recalcul des droits futurs si des périodes longues sans activité se succèdent. Unedic conserve la mémoire des droits acquis, mais la reconstitution des droits ultérieurs dépendra des périodes de reprise et de cotisation future.

  • Indemnités journalières : maintien de la couverture maladie et ouverture de droits assimilés.
  • Cotisations chômage : non alimentées pendant l’arrêt, impact possible sur futurs droits.
  • Retraite : certaines périodes indemnisées peuvent être assimilées pour la validation de trimestres.

Pour Camille, l’arrêt a soulevé la question de la validation de trimestres de retraite. Après vérification, la période indemnisée a été prise en compte sous forme d’assimilés, mais le montant des cotisations effectives pour le calcul de la pension ne correspond pas entièrement à celui d’une période salariée. Cette nuance est importante pour les personnes proches de la retraite ou pour celles qui comptent sur la continuité des cotisations pour atteindre un nombre précis de trimestres.

La dimension fiscale est également à considérer : les indemnités journalières sont soumises à l’impôt sur le revenu, mais souvent après abattement ; la déclaration annuelle doit donc intégrer ces montants. Enfin, la protection sociale globale peut s’enrichir via des dispositifs complémentaires : mutuelles, prévoyance ou assurances privées qui offrent un maintien de salaire partiel et peuvent compenser la différence entre ARE et indemnités journalières.

  1. Vérifier l’impact de la période d’arrêt sur la validation des trimestres de retraite.
  2. Consulter un conseiller retraite ou un expert pour recalculer l’horizon à la retraite.
  3. Examiner les produits de prévoyance ou complémentaires pour compenser la perte de revenu.

Comprendre les effets sur les cotisations et droits sociaux aide à planifier les conséquences à long terme d’un arrêt maladie. Insight : l’arrêt modifie des paramètres financiers immédiats mais aussi des droits futurs ; il faut anticiper les implications pour la retraite et la protection sociale.

Étude de cas détaillée : Camille, demandeuse d’emploi, son parcours chiffré et les choix administratifs

Pour rendre concret l’enchaînement des démarches, voici une étude de cas chiffrée centrée sur Camille, 34 ans, inscrite à France Travail et indemnisée par l’ARE. Sa situation avant l’arrêt : salaire de référence brut mensuel 2 500 €, ARE perçue 1 400 € par mois, droits restants : 8 mois. Elle reçoit un arrêt de travail de 45 jours suite à une pathologie nécessitant repos. L’objectif est de montrer le flux administratif, le calcul des montants perçus et les actions à mener.

Première étape : notification. Camille envoie le volet médical à la CPAM sous 48 heures et déclare l’arrêt à France Travail sous 72 heures. La CPAM vérifie ses trois derniers bulletins, calcule la moyenne et applique le taux de 50 % après le délai de carence de trois jours. France Travail constate l’arrêt supérieur à 15 jours et procède à la radiation automatique. Camille doit se réinscrire dans les 5 jours calendaires après la fin de son arrêt pour retrouver son statut de demandeur d’emploi et la reprise de l’ARE.

Deuxième étape : calculs et versements. Voici un tableau récapitulatif des flux financiers pendant la période d’arrêt et à la reprise.

Période Type de versement Montant estimé (€) Commentaires
Jour 1-3 Aucun (délai de carence) 0 Délai de carence de 3 jours non indemnisés
Jour 4-45 Indemnités journalières CPAM ~1 250 (estimé sur 42 jours) Basé sur 50% de la moyenne des 3 derniers salaires bruts
Après réinscription ARE (reprise) 1 400/mois Droits restants = 8 mois, reportés de 45 jours

Troisième étape : actions complémentaires. Pour limiter l’impact des jours de carence et de la baisse de revenu, Camille sollicite l’assistant social CPAM et obtient une aide ponctuelle. Elle vérifie aussi ses assurances privées : une prévoyance couvre partiellement le maintien de salaire après un délai, ce qui vient compléter les indemnités journalières. Enfin, elle prépare la réinscription à France Travail dès que son état le permet.

  • Réunir tous les bulletins et justificatifs avant l’envoi initial à la CPAM.
  • Vérifier ses contrats de prévoyance pour connaître les délais et montants couverts.
  • Planifier la réinscription à France Travail pour éviter une rupture de versement supplémentaire.

Le cas de Camille montre l’importance d’anticiper les pertes de revenu et d’activer les aides disponibles. Sa démarche proactive a réduit l’impact financier et assuré la continuité de ses droits. Insight : un parcours méthodique et la mobilisation des dispositifs complémentaires limitent fortement les conséquences d’un arrêt maladie sur les allocations chômage.

Questions fréquentes et réponses pratiques

Puis-je conserver mon allocation chômage si je suis en arrêt maladie ?

Non, l’allocation chômage n’est pas versée pendant un arrêt maladie. Elle est suspendue automatiquement et remplacée par les indemnités journalières de l’Assurance Maladie. Les droits au chômage sont néanmoins prolongés d’une durée équivalente à l’arrêt de travail.

Quels sont les délais pour déclarer un arrêt ?

Il faut adresser le volet médical à la CPAM dans les 48 heures et déclarer l’arrêt à France Travail sous 72 heures. Ces délais permettent d’éviter des retards de paiement et de garantir le basculement administratif.

Comment se calcule le montant des indemnités journalières ?

Le calcul se base sur la moyenne des trois derniers salaires bruts avant la fin du contrat salarié. Le taux appliqué est de 50 % du salaire journalier de base, dans la limite d’un plafond mensuel. Un délai de carence de trois jours s’applique en général.

Que faire si l’arrêt dépasse 15 jours ?

Au-delà de 15 jours, la radiation de la liste des demandeurs d’emploi est automatique. Il faut se réinscrire auprès de France Travail dans les 5 jours calendaires suivant la fin de l’arrêt pour reprendre l’ARE. La coordination entre la CPAM et France Travail simplifie la réactivation des droits, mais la réinscription est indispensable.

Quelles aides complémentaires peuvent aider pendant l’arrêt ?

Des aides ponctuelles de la CPAM, le RSA en dernier recours, la RQTH pour un handicap durable et des aides locales peuvent être mobilisées. Les assurances de prévoyance privées peuvent aussi compléter les indemnités journalières.

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